Journal de visionnage de 24/02/16 – Six Flying Dragons

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Six Flying Dragons 육룡이 나르샤

Réflexions sur les épisodes 29 à 33 (sur 50)

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Alors que l’organisation des Anonymes se dévoile petit à petit à nous et que Bang-Won commence lentement à basculer du côté obscure, Six Flying Dragons prend un nouveau tournant. Plusieurs révélations et événements importants surviennent durant ces quatre épisodes, comme par exemple l’introduction de Cheok Sa-Kwang qui va probablement se révéler être un adversaire à la taille de Bang-Ji, enfin. Mais aussi la mise en place de la reforme de redistribution des terres, ou encore la véritable identité de Cho-Young qui avait la main mise sur le salon des gisaeng Hwa Da San  pour le compte des Anonymes.

Mais celui qui est véritablement mis à l’honneur est Bang-Won. Notre dragon pousse ses talents de stratège à son maximum, mais il en est malheureusement arrivé à un stade où son intérêt personnel passe avant l’intérêt de la reforme. La peur de devenir impuissant le pousse à agir, mais à agir seul. Et c’est cette solitude qui rend sa condition aussi poignante. Je suis impressionnée par la capacité qu’ont les scénaristes de nous donner une vision totalement différente des personnages historiques. Ayant conscience de l’homme barbare qu’a été Taejong, je n’aurais jamais pensé pouvoir compatir à sa cause. Pas entièrement cependant car j’aime beaucoup Do-Jeon.

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Je suis excitée de voir Bang-Won prendre les choses en mains, mais je ne peux en même temps pas m’empêcher de regretter le temps où l’organisation de Joseon n’était encore qu’une pousse et que celle-ci contenait les espoirs et les rêves de chacun. Le drama devient de plus en plus sombre, l’atmosphère de plus en plus pesante à mesure que Bang-Won s’enfonce dans le secret et le mensonge, et le moment fatidique où toute la vérité éclatera semble plus proche que jamais. Et même si l’admiration que possède Bang-Won pour Do-Jeon a été quelque peu ravivée dans le 32ème épisode,  les rouages du destin sont en marche. C’est une lutte sans merci entre deux esprits à l’ego surdimensionné.

Après avoir entendu les véritables intentions de Do-Jeon – c’est à dire écarter le roi de la politique du pays et établir une sorte de monarchie constitutionnelle – notre jeune dragon ne peut évidemment pas rester passif. Et même s’il reconnait que cette idée est juste, il ne peut personnellement pas imaginer un futur dans lequel il n’aurait aucun rôle. Quiconque connait un tant soit peu son caractère et ses ambitions ne sera donc pas étonné de sa réaction.

C’est le moment ou jamais de prendre en compte les conseils du chef de l’organisation qui le met en garder de façon avisée: « Dans le but de tromper tes ennemis, tu doit également tromper ceux qui t’entourent ainsi que toi-même. Mais si tu le fais pendant trop longtemps, tu prends le risque de devenir le mensonge que tu as prétendu être. Sois prudent. »  Kim Myeong-Min est toujours aussi bon (il ne joue pas Do-Jeon, il EST Do-Jeon) et Yoo Ah In n’a jamais rendu son personnage aussi convainquant que dans ces épisodes, ce qui rend leur futur confrontation d’autant plus déchirante.

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Do-Jeon n’est jamais aussi efficace que lorsqu’il se lève et agit réellement. Il a cette sincérité et cette aura magnétique qui ont le don de toucher ceux à qui il s’adresse, et il était temps qu’il aille à la rencontre du peuple, parce qu’après tout, c’est ce dernier qui est un premier lieu concerné par la reforme de redistribution des terres. Les paysans ont trop souffert et trop goûté à l’injustice pour avoir encore foi en un monde équitable, il leur faut des actes et cet « autodafé » était le meilleur moyen de raviver la flamme de la révolte. A bien des égards, ces épisodes interrogent sur la bonne utilisation de la politique. Quelle place doit être occupée par qui pour que le pays ne devienne pas corrompu? Jusqu’où peut-on aller pour une cause qui nous semble bonne?

L’atmosphère devient plus sombre en raison également des trahisons qui planent au fur et à mesure que les alliances semblent s’affaiblir. Le cas de Jung Mong-Joo est très intéressant dans la mesure ou il représente à lui seul l’ultime allié de Goryeo. La flèche qu’il plante en plein cœur de son ancien camarade en complotant pour le faire exiler n’est que le début d’une lutte à mort. Les choses ne pourront pas avancer tant que l’un des deux n’aura pas définitivement disparu. C’est du moins ce dont est convaincu Bang-Won et mon petit doigt ne dit qu’il ne va pas regarder cette confrontation sans agir.

Je continue à me demander comment un drama avec autant de personnages peut réussir l’exploit de les rendre tous charismatiques et dignes d’intérêt. Ceci a le don de rendre l’intrigue politique incroyablement intéressante car les positions des uns et des autres sont cohérentes et compréhensibles.

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Journal de visionnage du 17/02/16 – Six Flying Dragons, One More Happy Ending, Cheese in the Trap

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La colère du dragon…

SIX FLYING DRAGONS 육룡이 나르샤

Réflexions sur  l’Episode 25 (sur 50)

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[ SPOILERS, ANNEONG ]

Sanglant épisode. Que serait un sageuk sans une telle dose d’adrénaline.

Je me suis rendu compte durant cet épisode à quel point je m’étais attachée au moindre personnage gravitant autour de Jeong Do-Jeon et de Lee Seong-Gye. Et cette prise de conscience s’est manifestée à travers la peur qu’il arrive quelque chose à l’un d’entre eux. Qu’il soit principal ou secondaire (Lee Ji-Raaaan). La peur m’a tellement envahie que je ne pouvais m’empêcher de penser à Game of Thrones en priant pour que les scénaristes n’aient pas eu la mauvaise idée de vouloir nous traumatiser un bon coup avec un red banquet.

J’aime ce que dégage les scènes réunissant tous les membres de l’organisation de Joseon, il y règne une sorte atmosphère familiale. Bang-Won, Moo-Hyul, Bang-Ji, Young-Gyoo, Yeon-Hee, Gab-Boon, Boon Yi et les autres ne sont plus seulement liés par un objectif commun (celui de créer un nouveau pays gouverné par la justice et l’égalité), ils apprennent à réellement se connaitre et à appréhender l’état émotionnel de chacun. Toucher l’un d’entre eux, c’est toucher tous les autres.

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Leur force est que chacun est à l’écoute de l’autre, qu’il plane lors de leurs interactions une confiance réconfortante pour eux mais aussi pour le spectateur. Et si la bataille du banquet est un succès c’est en grande partie grâce à cette confiance et à ces liens fraternels qu’ils ont tissé sans même s’en rendre compte. Moo-Hyul en est évidemment le plus bel exemple. Ce personnage est incroyable et je pense qu’il est un de ceux qui ont le plus évolué depuis le début. Cette évolution s’est faite de manière tellement naturelle et cohérente que je n’avais pas encore mesuré à quel point Moo-Hyul avait grandi. La rapidité avec laquelle il comprend les sentiments de Bang-Ji (et dans une moindre mesure ceux de Yeon-Hee) avant de trouver des solutions, montre à quel point il a le sens de l’observation et qu’il se fait du souci pour eux. Lorsque Moo Hyul demande à Young-Gyoo de faire sortir Bang-Ji, son supérieur ne pose pas de questions (ou très peu) et fait simplement ce qu’il lui a demandé. J’ai conscience de me répéter mais ce genre de signe de confiance fait chaud au cœur et représente une des clés de l’excellent dynamisme présent entre les membres.

Parallèlement, j’aime énormément les liens qui unissent le clan des Lee. Père, Fils, Frères, « Oncle », autant de liens familiaux qui, mis à l’écran, projettent l’image d’une famille forte et soudée.

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Et même si l’Histoire (avec un grand H) a prouvé que cette famille était capable de se déchirer pour un « simple » trône, le drama met assez brillamment en lumière leur solidarité (ne se voilons pas la face, pour un temps seulement) face à cette volonté commune d’être juste envers le peuple et intègre en politique.

Six Flying Dragons a cette faculté de ne jamais négliger le développement psychologique de ses personnages, de les rendre complexes et de prendre le temps d’explorer les démons qui les habitent. Cet épisode en l’occurrence résout le traumatisme que Bang-Ji et Yeon-Hee partagent depuis l’enfance, ce qui va enfin leur permettre d’aller de l’avant et de laisser derrière eux une partie de leurs peurs. Je suis satisfaite que Yeon-Hee ait pu porter le premier coup à son agresseur car cela lui a permis d’exorciser son passé, plus que si Bang-Ji s’en était occupé seul. J’ai en revanche peur que la résolution de ce problème n’engendre une redescente et que les personnages de Bang-Ji et Yeon-Hee perdent un peu de leur panache.

25 épisodes plus tard Six Flying Dragons ne cesse de m’étonner et je suis émerveillée devant la façon dont le scénario se renouvelle sans cesse en nous laissant juste ce qu’il faut de répit pour pouvoir reprendre notre souffle. Je peine à croire que le drama en est arrivé à sa moitié et je sais d’hors et déjà qui me sera difficile de lui dire adieu.

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Et le reste?

Parmi les dramas actuellement diffusés je regarde également One More Happy Ending que j’ai commencé en raison de son casting principal (je laisse toujours sa chance aux projets de Jung Kyung-Ho et de Jang Na-Ra). C’est une agréable surprise et le drama s’améliore un peu plus chaque semaine, mais peut-être suis-je simplement aveuglée par tant de magnificence, tant de grâce, tant de… classe. Je ne pense pas pouvoir être complètement objective dessus pour le moment, mais vu le nombre de fous rires que déclenche chez moi One More Happy Ending, il semblerait que ne pas me prendre la tête est une sage décision. Ce drama touche mon cœur de façon inexplicable.

J’ai aussi suivi la première moitié de Cheese in the Trap avant de me rendre compte que je n’avais aucune envie de lancer l’épisode suivant. Ce drama n’est en aucun cas dénué de qualités, et ayant déjà lu une bonne partie du webtoon dont il est l’adaptation je peux dire que l’atmosphère y est bien retranscrite, mais je n’arrive pas à me sentir investie dans le sors des personnages. yoojung-sul

Alors manque-t-il quelque chose à Cheese in the Trap pour véritablement capter mon attention, où est-ce seulement un mauvais timing de ma part? Je n’en suis pas sûre mais en y réfléchissant, j’ai  l’impression de trouver ces temps-ci mon compte dans des productions plus « adultes » (excusez-moi, en fait je n’ai rien dit…) et la tournure « Seol au pays des psychopathes » que prenait le huitième épisode a sans doute provoqué en moi un certain dégoût de la chose. J’ai ainsi décidé de mettre le drama de côté avec l’objectif de le reprendre plus tard, éventuellement. Mais rien n’est moins sûr.

Donc concernant la suite:

  1. Je continue avec amour Six Flying Dragons et One More Happy Ending.
  2. J’abandonne (presque) Cheese in the Trap.
  3. Je compte essayer Neighborhood Hero et Signal.

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Journal de visionnage du 14/02/16 – Six Flying Dragons

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Il m’est souvent arrivé de me poser des questions sur la raison qui me pousse à bloguer. Il est vrai que je ressens parfois le réel besoin d’écrire sur un drama ou un film que je viens de voir mais ce sont la plupart du temps des idées diffuses qui, en raison de leur manque de forme, n’empêchent de pouvoir les publier. Si vous saviez le nombre d’articles inachevés présents dans mes archives. A force de réflexions il m’est devenu évident que si je continue de rédiger des articles dans leur intégralité, c’est afin de me permettre de me confronter à mon propre avis ainsi qu’à celui des autres. Ni plus, ni moins, je n’avais en réalité pas besoin de chercher plus loin. Je peux ainsi dire que ce blog est pour moi un refuge, une façon d’extérioriser mon amour pour des objets divers et variés. Et l’amour, c’est contagieux, alors si ce que j’écris atteint ne serait-ce qu’une personne, je pense que continuer en vaut la chandelle.

Mon intérêt pour les dramas avait depuis un peu plus d’un an quasi-disparu, au détriment de celui que je nourris pour le cinéma et dans lequel je me sentais davantage investie. Cette pause était nécessaire mais elle a fini par prendre fin et même si je suis encore un peu engourdie c’est un bonheur de retrouver ses anciennes habitudes.

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SIX FLYING DRAGONS 육룡이 나르샤

Épisodes 1 à 20

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Suivre un drama de 50 épisodes induit forcement une implication conséquente, et de par sa qualité, Six Flying Dragons s’est au fil des semaines fait dans mon cœur une place tout aussi conséquente. Ce sageuk est indéniablement bon et s’il le reste ainsi jusqu’à le fin, il risque de tenir une place assez élevée dans mon classement de 2016. Chercheurs de romances enflammées passez votre chemin, Six Flying Dragons c’est avant tout une histoire d’intrigues politiques; et il excelle dans ce domaine. Doté d’une écriture rigoureuse le drama ne présente aucun répit et l’action s’enchaîne sans s’essouffler. Tout est extrêmement bien dosé, ce qui rend chaque épisode fluide à souhait. (Encore faut-il ne pas avoir peur des scènes de stratégies politiques à rallonge). Inutile de vous dire que j’aime ce drama.

Il m’a toutefois fallu quelques épisodes avant d’entrer véritablement dans l’histoire en raison de la quantité d’informations que l’on nous donne à digérer dès le pilote. L’intrigue est parfois lente à se mettre en place mais je n’ai pour le moment pas eu le temps de m’ennuyer. On s’attacha rapidement à chacun de nos six dragons, et une fois que l’on a compris la place et les enjeux de chaque personnage, on est sans difficulté pris par le feu de l’action.

Le drama prend place à la fin de la dynastie de Goryeo (918-1392) (probablement dans les années 1380), à l’aube de l’ère de Joseon (1393-1897), celle qui verra régner la célèbre famille des Yi/Lee (de 1392 à 1910) et dont le premier roi sera le général Lee Seong-Gye (connu aussi sous le nom de Taejo). Six Flying Dragons nous fait donc suivre l’ascension de ce dernier, aidé par l’érudit et politique Jung Do-Jeon (Kim Myeong-Min, tout bonnement époustouflant dans ce rôle…) qui eu un rôle particulièrement important dans l’instauration de cette nouvelle nation basée sur le Néo-Confucianisme (abandon du Bouddhisme) ainsi que de ses réformes.

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Notre protagoniste principal se trouve être le cinquième fils de Lee Seong-Gye (Cheon Ho-Jin): Lee Bang-Won (Yoo Ah-In), qui mit également tous ses efforts au service de son père dans cette lutte pour le trône et qui sera connu par la suite comme le cruel Taejong, troisième roi de Joseon. Son propre fils deviendra le roi Sejong, considéré comme le plus grand roi de l’Histoire coréenne. Autour de ces trois hommes gravitent des personnages (n’ayant pas appartenu à l’Histoire coréenne) qui aideront à réaliser les plans de Lee Seong-Gye et Jung Do-Jeon.

Malgré l’abondance des personnages ceux-ci bénéficient d’une écriture complexe qu’ils soient protagonistes ou antagonistes. La plupart d’entre eux présentent une dualité intérieure qui les rend d’autant plus intéressants et aucun n’est laissé en reste.

Le jeux des acteurs ainsi que leur implication est plus que satisfaisante et la direction d’acteur est également très bonne. Je me dois de parler de Byeon Yo-Han qui est une grande révélation. On a peine à le reconnaître si on compare avec son jeu dans Misaeng (et la barbe n’y est pour rien). Avec une simple expression de visage il arrive à donner à Ddang-Sae/Bang-Ji énormément de profondeur…

… Ce qui n’est toujours pas le cas de Shin Se Kyung que je n’arrive pas (pour la énième fois) à trouver convaincante. Son  jeu est bien trop figé à mon gout. J’ai vraiment du mal avec cette actrice et c’est dommage parce que je n’arrive par conséquence pas à m’attacher entièrement à Boon Yi, alors que ce personnage est en soi plutôt sympathique.

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Le dernier dragon – et non des moindres – est l’adorable Moo Hyul (Yun Gyun-Sang), qui devient par la suite le garde du corps de Bang-Won. Je ressens une profonde tendresse pour ce personnage qui derrière son air bêta est un de ceux en qui on peut avoir le plus confiance, tout simplement parce qu’il est dénué de toute avarice. Il fait simplement ce que son cœur lui dit. Et un cœur, il en a un gros comme ça.

C’est presque émouvant de voir nos six dragons créer des liens de plus en plus forts dans l’adversité et même malgré l’effervescence de l’intrigue politique, le scénario arrive à prendre le temps pour faire lentement évoluer ses personnages de manière cohérente sans altérer le rythme de l’histoire.

La réalisation est assez brouillonne mais tout de même superbe à certains moments, et je pense qu’un des points forts de celle-ci réside dans les scènes de combats. Elles bénéficient d’une mise en scène de qualité, et certaines séquences sont d’une grande beauté. J’aimerais vraiment savoir qui est la ou les personnes chargées des chorégraphies de combat parce que les enchaînements ainsi que les maniements d’épées sont tout simplement incroyables (le montage leur rend tout autant justice). Il me reste notamment en tête le duel entre Bang Yi et Gil Tae Mi. Oui, les scènes de combat d’un sageuk ont rarement été aussi jouissives par leur esthétisme. Mais genre, VRAIMENT.

Oh est puis Six Flying Dragons a aussi pu nous offrir de belles et épiques scènes de chant. (oui oui).

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Départ imminent, 드디어

C’est un fait, la période des vacances d’été est généralement celle qui me permet d’être plus active ici que le reste de l’année, et pourtant cette fois-ci sera différente.

Dans quelques jours j’atterrirai à l’aéroport international d’Incheon avant de prendre le métro en direction de Séoul. Oui, je peux maintenant le clamer haut et fort, je pars en Corée du Sud pour un durée de presque deux mois et même si je vais avoir la chance de regarder certains dramas lors de leur diffusion à la télévision, je pense honnêtement que je ne prendrai pas le temps d’écrire quoi que ce soit sur les épisodes. Je compte créer un blog de compte rendu de voyage (pour mes proches surtout) et il est fort probable que ce dernier va prendre la quasi totalité du temps que je passerai sur internet.

Ainsi donc je vous souhaite à tous d’aussi bonnes vacances que celles qui m’attendent, et puis si ça en intéresse certaines (certains?) prévenez-moi et je posterai ici quelques photos de mon voyage.

Au plaisir, salut!

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Journal de visionnage du 30/05/14 – Witch’s Romance, Doctor Stranger

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Partiels terminés, liberté retrouvée, tel est mon dicton du moment. Je peux donc enfin reprendre les dramas que j’avais laissé de côté depuis plus de deux semaines et commencer à piocher dans les nombreuses nouveautés du mois, hourra. Avant ma période d’examens j’avais notamment commencé Witch’s Romance ainsi que Doctor Stranger et maintenant que j’ai un peu rattrapé mon retard il m’est soudainement venu l’envie d’écrire quelques impressions rapides sur ces derniers. Allons-y.

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Witch’s Romance  마녀의 연애

Épisodes 1 à 8

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Witch’s Romance est l’adaptation du drama taïwanais My Queen qui traîne dans ma liste de dramas à voir depuis maintenant plusieurs années. J’ai donc longtemps hésité avant de lancer le premier épisode de la version coréenne. Tiraillée entre l’envie de commencer par regarder l’oeuvre original et celle de découvrir ce que nous réservait la dernière production de TvN, j’ai finalement opté pour la deuxième option, balayant de ce fait la petite voix intérieure qui me disait que je pourrais le regretter. Ainsi donc, je me retrouve dans l’incapacité de faire une comparaison entre les deux ou de juger laquelle des deux versions est la meilleure.

Alors, est-ce-que Witch’s Romance m’a conquise? Et bien au bout de 8 épisodes je peux dire que oui. J’apprécie beaucoup ce drama, d’autant plus que 2014 a cruellement manqué de comédies auxquelles j’ai accroché (si mes souvenirs sont exactes le seul de la liste est Sly and Single Again). J’ai commencé les deux premiers épisodes sans trouver ça formidable, et surtout je n’arrivais pas à m’habituer au caractère de Ji Yeon, notre héroïne. Son introduction au spectateur est – je trouve – un peu maladroite, mais au bout de quelques épisodes le personnage devient moins caricaturé et on finit par s’y attacher. Au fil du temps on se rend compte qu’elle est plus attentionnée qu’il n’y parait (du moins avec les gens dont elle se soucie) et elle est par moments absolument hilarante. J’ai eu un déclic à la fin du deuxième épisode (oui, forcement…) où je me suis dit que les deux lead avaient une sacrée alchimie et de quoi offrir une romance bien sympathique. Ji Yeon et Dong Ha sont vraiment géniaux ensemble, j’adore leur relation ainsi que son évolution. J’apprécie aussi que les choses se disent. Ji Yeon sait pertinemment l’effet qu’elle fait à Dong Ha et cela les empêche de tourner autour du pot pendant 107 ans.

Si au début j’ai eu un peu de mal avec Ji Yeon, j’ai en revanche tout de suite aimé Dong Ha (Et je continue de penser que Ji Yeon n’arrive pas à on niveau). Je ne sais pas, il avait un côté rationnel qui m’a bien plu. Dong Ha est adorable, j’aime le fait qu’il pense toujours au bien de Ji Yeon et qu’il agisse en conséquence de façon totalement naturelle. Si il y a bien quelqu’un qui n’est pas égoïste c’est Dong Ha, et sa gentillesse n’est pas le moins du monde forcée. En plus de ça il est attentif, censé et pas bête du tout. Que demander de plus? (bon après c’est sûr qu’il est un peu trop parfait pour être vrai…)

Du côté des second lead c’est pas folichon mais ce n’est pas très dérangeant puisque le duo principal rattrape tout. Eun Chae (la rivale) n’est pas une peste, elle est même plutôt gentille mais je ne lui trouve aucun intérêt. Et j’avoue avoir vu pire comme rival, mais Shi Hoon se pose trop en victime alors qu’il n’a jamais rien fait pour contacter Ji Yeon en 6 ans. En réalité il m’énerve plus qu’il n’est méchant, mais tout comme Eun Chae, je trouve son personnage inintéressant. Au final je me rends compte qu’il y a pas mal de personnages qui m’indifférent totalement, pour prendre un exemple la romance entre le patron de Ji Yeon et la mère de celle ci me donne envie de faire avance rapide, mais tant que notre couple principal continue sur cette lancée alors tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Enfin il faudrait seulement que quelqu’un bâillonne et saucissonne Shi Hoon, personne n’y a encore pensé? Cela dit je n’ai pour le moment envie de cogner personne, ce qui est plutôt positif. Concernant les relations secondaires j’aime néanmoins beaucoup celle que Ji Yeon a avec sa mère et j’apprécie aussi le soutien qu’apporte Soo Cheol à Dong Ha. Ces deux paires ont une bonne dynamique et je suis toujours leurs scènes avec plaisir.

Bon Witch’s Romance n’est bien sûr pas parfait et le couple principal représente 90% de l’intérêt du drama (l’ambiance générale est également sympathique) mais je m’y attache de plus en plus. J’en suis en ce moment même à la moitié et j’espère que le scénario ne va ni s’épuiser, ni trop compliquer les choses pour Dong Ha et Ji Yeon parce que ces deux épisodes par semaine me détendent, me font rire et sont une sorte de récréation au milieu de toutes ces histoires de vengeance et autres banalités coréennes.


 

Doctor Stranger  닥터 이방인

Épisodes 1 à 6

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Les deux premiers épisodes de Doctor Stranger m’avaient vraiment laissé mitigée et il a bien failli passer à la trappe, mais pour plusieurs raisons j’avais décidé de laisser au drama une deuxième semaine d’essai. Déjà parce que ce n’est pas en deux épisodes que l’on peut se faire une opinion objective d’un drama (enfin pas toujours), ensuite parce que la performance de Lee Jung Suk avait retenu mon attention (je trouve vraiment qu’il s’améliore de drama en drama) et que je voulais voir comment il allait se débrouiller une fois la période d’introduction passée. Mais la principale raison s’appelle Kang So Ra. J’aime énormément cette actrice et j’étais de ce fait curieuse de découvrir son personnage. Bref, les troisième et quatrième épisodes m’ont beaucoup plus plu et je me suis empressée de lancer les épisodes suivants. En y réfléchissant, il y a plusieurs raisons pour lesquelles je n’ai accroché à Doctor Stranger qu’a partir du troisième épisode.

– Déjà, j’ai trouvé que les deux premiers épisodes étaient tournés vers le mélo à l’extrême. Cela a pu marcher pour d’autres dramas comme par exemple Can You Hear my Heart?, mais ici j’ai eu l’impression que le scénariste cherchait à nous faire comprendre par tous les moyens que Park Hoon, Song Jae Hee ainsi que leurs proches avaient vraiment une vie pourrie. Alors d’accord, nous sommes dans un contexte impliquant la Corée du Nord, mais le sort s’acharne sérieusement sur notre héros et j’ai trouvé la narration bien trop maladroite et forcée. Par la suite l’histoire reste majoritairement dramatique, mais ces drames sont peut être moins brutaux, ou surtout un peux plus humains. Et au sein de l’hôpital se discute des questions moins égocentriques comme comment doit-on traiter les patients ou quelle est la place de l’argent dans les motivations qui animent les chirurgiens.

– Ensuite, Jin Se Yeon. Je ne sais pas pourquoi mais plus je la vois et moins je supporte le jeu de cette actrice. De plus, on s’obstine à lui donner des rôles similaires à chaque fois, ce qui n’arrange pas les choses. Parce que vraiment, là j’ai l’impression qu’elle joue exactement le même rôle que dans Gaksital et Inspiring Generation. Et je suis persuadée qu’une actrice autre que Jin Se Yeon aurait rendu le rôle de Jae Hee beaucoup plus intéressant, ou du moins me l’aurait rendu beaucoup plus sympathique.

Le fait donc qu’à partir du troisième épisode le scénario puise moins dans le pathos et que les apparitions de Jae Hee se fassent plus rares m’a, de façon complètement naturelle, reconnecté au drama. Cette dernière est malheureusement de retour depuis l’épisode 6, mais j’espère encore que cela n’altérera pas mon intérêt. Jae Hee est pour le moment un mystère. Amnésie, sorte de lobotomie? Nous sommes à Kdramaland, donc je pense que tout reste possible. Sa réaction lorsqu’elle s’introduit chez Hoon et tombe sur la vidéo montrant des images d’elle est étrange par exemple.

Quoi qu’il en soit, heureusement que Oh Soo Hyun est présente pour contrebalancer l’agacement que je ressens envers le lead féminin. Ahh, j’adore Soo Hyun qui peut être à la fois brute et attentionnée. Et évidemment, j’aime aussi énormément sa relation avec Hoon. Ils se construisent peu à peu une confiance sans faille et se comprennent sans avoir recours à de grands discours. Inutile donc de vous dire que je ship tellement plus Hoon et Soo Hyun que Hoon et Jae Hee. L’amitié entre ces premiers pourrait me suffire, mais ils sont tellement adorables que je ne peux pas n’empêcher de vouloir les voir finir ensemble. Au final je n’ai pour l’instant pas grand chose à dire sur Hoon, mis à part que ce personnage me plait bien (comment ne pas s’y attacher) et que j’aime les remises en question qu’il provoque chez les autres personnages. Ce que j’approuve est aussi le fait que son identité de Nord Coréen soit rapidement révélée, ce qui permet au drama d’aborder le rejet du Nord par le Sud (et inversement). Par contre je crains le moment où ses « Jae Hee-Ah » commenceront à devenir de trop.

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Quand à Han Jae Joon, je dirais qu’il est plutôt énigmatique. Son ambition est visible, mais ses sentiments sont plutôt vagues. Je suis tout de même curieuse de voir dans que sens son personnage va évoluer, même si je ne pressens rien de bon. Doctor Stranger possède également un panel de personnages secondaires assez important mais cela ne me dérange pas outre mesure. Pour le moment ils ne sont pas envahissants et j’espère juste que par la suite ils ne seront pas une entrave à l’avancée de l’intrigue principale.

Pour finir, je voulais parler d’une phrase prononcée par Moon Hyung Wook : « Il est temps d’arrêter de regarder de quelles universités viennent les gens c’est leurs compétences qui importent ». L’éducation en Corée est un sujet qui cristallise grandement l’attention. Le gouvernement ainsi que les chaebols (conglomérats) incitent depuis toujours à l’excellence et l’université dans laquelle étudient les Coréens influe très fortement sur leur statut social, sur leur futur métier ainsi que sur leur prestige social. Un Coréen ayant étudié dans une université secondaire aura très peu de chances de trouver un poste haut placé. Cela fait partie du système éducatif coréen et de mon point de vue ce mode de sélection s’apparente à un fléau car il entraîne une compétition extrême dans la vie des Coréens qui sont conditionnés dés l’école primaire. Bref, tout ça pour en venir au fait que c’est la première fois que j’entends un tel discours dans un drama. C’est bien, ça change, et ça ne m’entonnerait pas que le scénariste soit plutôt anti-conservateur, ou en tout cas qu’il soit favorable à une évolution de la Corée et à un détachement de certaines traditions du pays.

Pour résumer, après un début qui m’a laissé mitigée, Doctor Stanger a su se rendre plus intéressant (du moins dans mon cas) et je suis à présent suffisamment attachée à Hoon et Soo Hyun pour me sentir investie dans ce qui va leur arriver. Ah, je veux qu’ils finissent ensemble, frustration… Cependant, la tournure dont prennent les événements dans le sixième épisode ne m’enchante pas vraiment et si dans un futur proche je commence à avoir du mal à lancer les nouveaux épisodes, je pense qu’il sera temps pour moi de ne pas insister, à suivre.

Bilan

Cette vague de nouveaux dramas arrive à un moment opportun puisque mes examens sont enfin terminés. Je ne suis pas encore totalement à jour sur Witch’s Romance et Doctor Stranger mais ça ne serait tarder et pour le moment je compte bien les continuer.

Et le reste?

A côté de ça il faut que je finisse In a Good Way (qu’au passage je conseil fortement) et que je me mette à jour sur Gap Dong ( que je conseille également), après quoi je pourrai jeter un œil à Big Man, TriangleYoo-na’s StreetGolden Cross ainsi qu’à A New Leaf pour pouvoir ensuite faire ma sélection. J’ai également visionné le premier épisode de You’re All Surrounded et ma foi, c’est un début plutôt prenant. Je ne suis pas particulièrement fan de Lee Seung Gi et il m’est vite apparu que Go Ara jouait d’une façon assez similaire que dans Answer Me 1994 (il est vrai aussi que le personnage s’y prête) mais le drama passe vraiment bien.

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風立ちぬ || Le Vent se Lève

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Réalisateur:  Hayao Miyazaki
Année:  2013
Pays:  Japon
Durée:  2 heures

L’histoire

Jirō est un jeune ingénieur en aéronautique qui rêve de créer l’avion parfait. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde mais la Seconde Guerre Mondiale ainsi que la Grande Dépression ne sont pas très loin, ramenant très vite le jeune homme face à la réalité.  Le Vent se Lève raconte donc une partie de sa vie, ses rêves, ses inspirations, ses créations, ses déceptions, mais aussi sa découverte de l’amour et de l’amitié.

Voici venir un film dont la bande annonce aura réussi à me mettre les larmes aux yeux (merci Joe Hisaishi…) et qui m’aura fait verser pas mal de larmes au cinéma. On le savait, il l’avait suffisamment annoncé, Le Vent se Lève est l’ultime film d’animation d’Hayao Miyazaki, et cette idée de « fin » se ressent de manière très évidente je trouve; j’ai réellement vécu ce film comme un testament et je pense ne pas me tromper en disant que c’est un peu ce qu’il est. J’attendais énormément de la part de ce film et s’il n’est pas le chef d’oeuvre que j’espérais tant il n’en reste pas moins hautement satisfaisant, intelligent et bouleversant.

Beaucoup d’éléments m’ont rendu assez triste, car lorsque l’on connait un peu le passé et les aspirations de Miyazaki on ne peut que faire le parallèle entre ces derniers et un certain nombre d’événements relatifs au film. Et ce n’est pas toujours très gai il faut l’avouer. Il faut d’abord savoir que Le Vent se Lève est un projet auquel tenait énormément le réalisateur et qu’il nourrissait depuis un certain temps. Celui-ci a toujours été passionné par l’aviation et plus généralement par le fait de pouvoir voler. La similitude avec son personnage principal, Jirō, est flagrante. Le jeune homme ne pouvant piloter à cause de sa myopie décide de devenir ingénieur, de dessiner les avions qu’il aurait aimé piloter. Et si l’on va encore plus loin, on retrouve chez l’un comme chez l’autre cet aveuglement lié à la passion de leur travail. L’égoïsme de Jirō qui, poussé par ses envies de création, travaille sans cesse et néglige ses proches peut rappeler cette même négligence qu’Hayao Miyazaki a pu avoir envers sa famille à cause de son amour pour l’animation. Jirō est dans sa bulle et ne fait qu’alimenter ses rêves au risque de se déconnecter de la réalité.

On peut également parler des avions japonais présents dans le film, les fameux avions Zero qui finirent – entre autre – par bombarder Pearl Harbor. Outre un souci de réalisme, ces engins ne sont pas là par hasard. En effet, le père de Miyazaki, ancien ingénieur, a participé à la construction de ces avions de guerre ce qui avait engendré à l’époque de nombreuses disputes entre le père et le fils. Ce dernier a lui même expliqué que ce film était une façon de se réconcilier avec son père et de chercher à comprendre ses motivations. Sa mère est également présente, à travers l’épidémie de tuberculose qui l’avait touchée. En rassemblant tant de petits éléments on se rend compte à quel point Le Vent se Lève est un film personnel dans lequel son créateur livre certains des tourments de sa vie.

Un des passages qui m’a marqué est lorsque Caproni dit à Jirō que l’inspiration ne dure pas indéfiniment et qu’il est temps pour lui-même de profiter de son dernier vol, que le vent se lève et qu’il faut tenter de vivre. Là encore, comment ne pas faire le parallèle avec la fin de carrière du maître de l’animation et avoir un petit pincement au cœur? Les scènes qui opposent Caproni et Jirō sont des sortes de conversations qu’entretient Miyazaki avec lui même, entre celui qu’il était avant et celui qu’il est maintenant. Je pense qu’il y a un peu de lui dans chacun de ces deux personnages. Et ce qui est intéressant – en là réside tout l’intérêt de ce procédé – c’est qu’en s’identifiant à Jirō le spectateur reçoit à son tour les conseils d’Hayao Miyazaki: « Le vent se lève, profitez-en pour vous élever et réaliser ce qui vous tient à cœur, vivez. » Tout cela peut paraître simple et évident mais c’est en réalité bien plus complexe.

Je dois avouer que Le vent se Lève n’est pas mon oeuvre de Miyazaki favorite, j’ai senti qu’il manquait un petit quelque chose. Sans doute en raison du fait que le réalisateur a mis de côté le folklore japonais et les dieux habituellement caractéristiques de ses œuvres pour s’ancrer plus profondément que jamais dans la réalité. La guerre, la maladie, la mort, des sujets qui ont toujours été présents dans ses long métrages (je pense notamment à Princesse Mononoke) mais jamais de façon aussi directe et fatale. Ainsi de fil en aiguille ce film est le plus ancré dans la réalité mais aussi dans l’Histoire. Il se déroule dans un Japon des années 1910 – 1940, une période synonyme d’évolution aussi bien technique que sociale, mais aussi de crise économique et de dictature. C’est également une période ayant vu La Grande Dépression ou encore le séisme de Kanto en 1923. D’une certaine façon Le vent se Lève se rapproche plus du Tombeau des Lucioles que des autres œuvres d’Hayao Miyazaki. On retrouve néanmoins certains éléments fantastiques grâce aux scènes impliquant les rêves de Jirō, des scènes que j’ai vraiment aimé.

Un autre des signes marquant le réalisme du film est que le réalisateur met principalement en scène deux personnages ayant vraiment existé; Jirō Horikoshi, un ingénieur qui rêve de construire l’avion parfait et Giovanni Battista Caproni, un ingénieur italien qui dans ce film est une source d’inspiration et d’encouragement dans les moments difficiles que traverse Jirō.

Dans Le Vent se Lève, Miyazaki répète inlassablement un célèbre vers du Cimetière Marin, un poème de Paul Valéry: « Le vent se lève… il faut tenter de vivre ». Cette simple phrase a un impacte incroyable et donne tout son sens au film. De façon imagée le réalisateur nous conseille de nous aider du vent pour avancer, de ne pas rester passif mais plutôt de tout mettre en oeuvre pour réaliser les choses qui nous tiennent à cœur. L’image du vent est omniprésente et elle est parfaitement bien retranscrite visuellement parlant; les vêtements qui flottent, l’herbe qui ondule, les chapeaux et les parasols qui s’envolent; tout cela donne l’impression qu’un changement s’opère, qu’une nouvelle ère se prépare. En parlant de l’animation je la trouve dans l’ensemble réussie et elle contient des scènes vraiment impressionnantes comme celle du tremblement de terre. Une chose que j’ai également apprécié est que le film, malgré sa tragédie apparente, ne sombre pas de pathos, c’est simple, c’est beau et ça va droit au cœur.

Si j’ai bien aimé le personnage principal – sans forcement approuver tous ses actes – j’ai également trouvé les personnages secondaires très sympathiques, je pense notamment à Honjō le collègue de Jirō ainsi qu’à son patron, mais également à Castorp, l’Allemand anti-nazis. Tous apportent une atmosphère mature au film, ce qui rend le dernier projet du maître de l’animation plus adulte. Cela dit, Le vent se Lève n’en reste pas moins poétique, à l’image de ses prédécesseurs. Une poésie qui est d’ailleurs due en partie à la musique composée – une fois n’est pas coutume – par le fantastique Joe Hisaishi. Une bande son qui reflète tout ce que le film cherche à transmettre.

Pour conclure, Le Vent se lève est évidement un film à voir, et même si ce projet est plus destiné aux adultes que les précédentes œuvres d’Hayao Miyazaki, on y retrouve clairement la sensibilité et la signature de ce dernier. Le contraire aurait été étonnant. J’ai toutefois ressenti quelques longueurs mais qui ne sont pas vraiment importantes puisque l’ensemble du film est passé à une vitesse incroyable. Tout ce qui importe c’est que le vent se lève, il faut tenter de vivre.

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I Hear your Voice || 너의 목소리가 들려

Étiquettes

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Année:  2013
Pays:  Corée du Sud
Genre: Romance, Comédie, Drame, Thriller
Nombre d'épisodes:  18
Chaîne de diffusion:  SBS
Scénariste:  Park Hye Ryeon 박혜련 (Dream High)
Réalisateur:  Jo Soo Won 조수원 (Cheongdamdong Alice)

Casting
Lee Bo Young: Jang Hye Sung
Lee Jong Suk: Park Soo Ha
Yoon Sang Hyun: Cha Kwan Woo
Lee Da Hee: Seo Do Yeon

Synopsis

Jang Hye Sung est une jeune avocate audacieuse, impertinente et assez comique. N’ayant pas la langue dans sa poche, ses actions ne plaisent pas à tout le monde. Cha Kwan Woo est un homme sérieux, passionné et macho. Ancien officier de police, il s’est reconverti et est devenu avocat. Quant à Park Soo Ha, c’est un jeune homme de 19 ans, qui a la capacité de lire dans les pensées des personnes. Ensemble, ils essayeront de résoudre les affaires que personne ne veut prendre, des affaires où il n’y a que 1% de chance de réussite.

Mon Avis

9,5/10

I Hear your Voice est un gros coup de cœur, sans doute le plus gros de cette année. J’aime profondément ce drama et j’ai l’impression que cet amour est sans limites. Bien sûr I Hear your Voice n’est pas parfait; il était inévitable – en raison notamment de l’extension – de ne pas se retrouver face à quelques longueurs et le côté juridique n’était parfois pas très bien géré voir même tiré par les cheveux, mais comment faire cas de tout ça lorsque la qualité prend le dessus? Un des grands points forts de I Hear Your Voice est sa capacité à mélanger les genres. Entre comédie, drame, thriller et romance j’ai trouvé l’ensemble parfaitement bien dosé et le drama nous plonge dans son histoire pour ne plus nous lâcher. J‘ai tout de même eu quelques fois peur que l’histoire ne tombe dans des clichés mais I Hear your Voice a réussi à rester fidèle à lui même jusqu’au bout. L’épisode 9 notamment avait cassé la passion que j’avais pour la production car je trouvais qu’il ne correspondait pas à ce qu’elle nous proposait jusqu’à présent mais la scénariste a tiré parti de ce retournement de situation pour au final rendre l’histoire encore plus forte. Park Hye Ryeon, à qui l’on doit entre autres Dream High, n’a pas un univers très reconnaissable d’un drama à l’autre, à l’inverse par exemple de Kim Ji Woo (Shark, The Devil) ou de Lee Kyung Hee (A Love to Kill, Will it Snow for Christmas). Ce que je veux dire, c’est qu’elle arrive à créer des ambiances différentes à chaque fois tout en gardant un style qui lui est bien propre. En effet, ce que l’on peut retrouver dans chacun de ses scénarios est principalement l’humanité de ses personnages, et mon amour pour I Hear Your Voice est en grande partie dû au fait qu’il est un drama humain composé de personnages humains eux aussi.

Les personnages sont pour moi le plus grand potentiel d’I Hear Your Voice et il va sans dire que j’ai eu beaucoup (vraiment beaucoup) de mal à les laisser partir. Ce que j’ai aussi apprécié est que le drama transmet beaucoup de valeurs sans tomber dans les bons sentiments et chaque épisode donne à réfléchir sur une situation, à notre propre condition ou à des notions comme la peine de mort. Les personnages apprennent des uns des autres et c’est pour cela par exemple que Hye Sung en vient à utiliser les méthodes de Kwang Woo pendant ses procès, et inversement. Comme toute histoire se déroulant dans le domaine de la justice, l’intégralité de I Hear your Voice tourne autour de la notion de vérité, de mensonge et par conséquence autour de celle de la confiance. Faut-il mentir pour protéger un proche ou pour permettre à un innocent de s’en sortir? Comme le dit Soo Ah, la plupart des gens préfèrent négliger la vérité car celle-ci est plus inconfortable que le mensonge, du moins à court terme.

I Hear your Voice nous présente une héroïne consciente de ses défauts et qui en plus de cela les assume. Hye Sung est au départ une avocate qui ne fait pas vraiment attention aux personnes qu’elle doit défendre et qui ne se préoccupe que du salaire qu’elle va percevoir. Elle traite ses cas avec une nonchalance déconcertante mais au contact des personnes qui l’entourent elle va évoluer et trouver la passion qui lui manquait dans sa profession. Ce qui est intéressant est que tout en évoluant et en tombant amoureuse, Hye Sung ne perd pas complètement ses défauts et garde son caractère fort et explosif jusqu’à la fin, ce qui n’est pas très commun pour une héroïne de drama. En réalité Hye Sung est un personnage très complexe, elle est à la fois honnête, égoïste, protectrice et maladroite. J’ai rarement vu une héroïne aussi orgueilleuse et il est indéniable que j’ai énormément aimé Hye Sung, et ce du début à la fin. Sans partager constamment les mêmes opinions qu’elle (surtout au début) j’ai aisément compris sa façon d’être et j’ai trouvé qu’elle représentait bien la femme d’aujourd’hui qui cherche – en quelque sorte – à prouver son indépendance. Je trouve que l’interprétation de Lee Bo Young est vraiment juste et qu’elle a vraiment réussi à cerner le personnage de Hye Sung pour au final la rendre attachante et attendrissante.

Et si Hye Sung évolue autant c’est en grande partie grâce à la présence de Soo Ah dans sa vie. J’étais contente de retrouver Lee Jong Suk après School 2013 et je l’ai doublement été lorsque j’ai appris à connaitre le personnage qu’il incarnait. Oui, ce personnage m’a agréablement surprise car il a surpassé tout ce qu’on pouvait attendre de lui et qu’il est encore plus complexe que Hye Sung. (enfin disons qu’il est beaucoup plus torturé intérieurement). Ce que je trouve incroyable c’est que la télépathie de Soo Ah est amenée dés le début de façon complètement naturelle et je me rends compte que le sujet à été traité avec ce même naturel ce qui n’a pas créé de contraste et de décalage avec le reste du drama qui est relativement rationnel. Je ne sais pas si j’arrive à bien exprimer ce que je veux dire mais disons qu’en comparaison avec un autre personnage de fiction similaire à Soo Ah, le pouvoir de ce dernier ne créait pas un fossé avec le reste car il est traité de façon banale par la seule personne qui est courant de celui-ci. (mettons de côté son parrain ainsi que Joon Gook s’il vous plait). Au final, le côté fantastique s’imbrique dans le drama de façon à ce qu’on l’oublie tout en ayant conscience qu’il est là. C’est d’ailleurs ce pouvoir ainsi que sa cause qui a fait grandir Soo Ah aussi vite et bien malgré lui. Et j’aime le faite que malgré sa gentillesse et son air joyeux il possède un côté sombre et tourmenté qui lui vient de l’enfance. Oui, j’aime Soo Ah, je l’aime parce qu’il est à la fois mature et immature, fort et sensible, intelligent et idiot, et qu’il vit en essayant de ne regretter aucun de ses actes.

J’avais exprimé mes doutes concernant la relation entre Soo Ha et Hye Sung mais je dois admettre ici que mon jugement était complètement faux (une fois n’est pas coutume?). Le duo principal est absolument adorable et génialement écrit. Je trouve leur histoire ainsi que leur confiance indestructible vraiment belles et le couple fonctionne à merveille. Hye Sung s’épanouie au contacte de Soo Ha qui de son côté tient le coup grâce à l’attention de cette première à son égard. Sans s’en rendre compte ils deviennent dépendants l’un de l’autre, à tel point que passer tout leur temps ensemble en devient naturel.

Le reste du casting principal n’est pas en reste et le quatuor est complété par deux personnages que j’ai également appréciés. Nous avons d’abord Cha Kwan Woo, qui à l’inverse de Hye Sung a choisi le métier d’avocat commis d’office non pas pour une question d’argent mais par vocation. Il ne met jamais en doute la parole de ses clients car il croit tout simplement en l’homme. Éternel optimiste, il a ce côté un peu excentrique qui donne de la bonne humeur au scènes dans lesquelles il apparaît. Mais plus encore que le personnage, c’est Yoon Sang Hyun qui m’a le plus surprise. Je l’ai trouvé vraiment bon dans son interprétation, il a réussi à de nombreuses reprises à me toucher et me faire rire. Je n’ai en revanche pas été convaincue par sa romance avec Hye Sung et j’ai largement préféré leurs moments d’amitié. Et c’est heureusement ces derniers qui ont été les plus développés. Comme je l’ai dit précédemment, Hye Sung et Kwan Woo (entre autres) grandissent professionnellement et humainement parlant en apprenant l’un de l’autre et je pense aussi que Hye Sung puise en Kwan Woo la maturité qu’il manque à Soo Ah.

Puis nous avons Seo Do Yeon qui est également une très bonne surprise et je peux même affirmer que j’aime beaucoup ce personnage. Elle est fière, hautaine et un peu psychorigide sur les bords mais elle n’est déjà plus la petite fille qu’elle était dix ans auparavant et on se rend compte que derrière cette assurance se cache des doutes qui seront renforcés par certaines révélations tardives. Do Yeon est très intéressante mais on ne le perçoit pas tout de suite, tout simplement parce qu’on nous la présente de la même façon dont elle est vue par les autres personnages, sans aller plus en profondeur, et elle tient ainsi dans notre esprit la place de la peste. Ce n’est qu’au fil des épisodes que l’on commence à voir au delà de sa carapace, là où ses failles sont cachées. Elle tient à tout pris à gagner mais elle a tout le même un sens de la justice intéressant et ses nouvelles confrontations avec Hye Sung la font tout autant mûrir que cette dernière. Ses certitudes vont être ébranlées et elle va finir par comprendre que la justice ne se définie pas uniquement en terme de lois mais aussi de cœur, et ce cœur va petit à petit s’ouvrir aux autres pour au final la rendre absolument touchante.

Il me faut évidemment aussi parler de Min Joon Gook. Bon nombre de dramas ne présentent pas de « méchants » convaincants ou ayant des motivations assez floues, mais je n’ai ici eu aucun mal à comprendre la terreur que pouvait inspirer Min Joon Gook à Hye Sung et à Soo Ah. Il est machiavélique, dangereux et très intelligent, à tel point qu’il en fait froid dans le dos. Ce sont les personnes intelligentes qu’il faut le plus craindre et j’avais l’impression qu’il allait surgir de n’importe où pour attaquer l’un ou l’autre. Et la magnifique performance de Jung Woong In y est pour beaucoup. Min Joon Gook est l’exemple même de ce que peut devenir un individu qui a tout perdu, qui n’a personne pour croire en lui et qui ainsi ne croit plus en la justice jusqu’à sombrer dans la vengeance et la démence. C’est un personnage qui m’a dans un premier temps effrayée mais qui par la suite m’a beaucoup fait pitié. Comme le dit Soo Ah, sans Hye Sung à ses côtés, il aurait aisément pu tourner ainsi. En fin de compte tout les personnages sont des miroirs des uns des autres et voir les choix de chacun les font se remettre eux même en question. Ce drama montre à quel point nos actes font ce que nous sommes et que la justice n’est pas infaillible.

Pour le coup, j’ai aimé tout les personnages sans exception, hormis l’ancien procureur Seo Dae Seok (le père de Do Yeon pour ne pas spoiler) mais c’est un cas à part dont je parlerai juste après. Tout les antagonistes travaillant au palais de justice ou dans la police par exemple apportent une légèreté qui les rend quasiment indispensables. Même Seo Dae Seok est un personnage utile dans le sens où il sert de personnage moralisateur. Comme le dit Soo Ah, lorsqu’on s’obstine à ne pas avouer ses tords on prend le risque de se retrouver seul. Donc sans aimer le personnage en lui même, j’ai bien aimé la façon dont il a été utilisé. En y pensant, c’est d’ailleurs le seul personnage qui n’évolue pas, il reste statique dans sa bêtise alors que tout les autres grandissent grâce aux épreuves et aux confrontations qu’ils subissent. Et si les personnages, principaux ou secondaires, m’ont plus, les relations entre eux également. Avec en première ligne Soo Ah et Hye Sung mais aussi Hye Sung et sa mère, Kwang Woo et Chae Yoo Chang ou encore Shin Sang Deok et Hwang Dal Jung. Autant de duos humains dont je me souviendrai pendant encore un long moment.

La réalisation quant à elle est agréable et je trouve qu’elle est suffisamment lumineuse pour réduire le côté sombre du drama. Je trouve également que la mise en scène a un côté réfléchi en misant sur des petits détails. Par exemple, à chaque fois qu’une confrontation entre les personnages avait lieu au tribunal, la scène se passait devant la statue allégorique symbolisant la justice. Ce n’est peut être pas très pertinent mais je pense que cela à un sens. Sinon, concernant l’Ost c’est encore une fois la partie instrumentale que j’ai apprécié (on ne se refait pas hein), même si je trouve Every single day sympathique. Je trouve un certain nombre de morceaux à la fois reposants et nostalgiques (peut être est-ce parce que I Hear Your Voice me manque…). Je pense notamment à Return, Echo String et Surtout Echo Arp. D’ailleurs petit blabla à part, l’utilisation du mot Echo dans certains titres me ramène directement à la scène de l’aquarium (Ah, cette fameuse et magnifique scène de l’aquarium). Peut est-ce aussi parce que ça me rappelle un jeu auquel je jouais étant petite et dans lequel il fallait diriger un dauphin qui s’appelait Ecco (inutile comme info n’est-ce pas? J’en aurais presque honte haha).

Donc pour résumer, I Hear Your Voice m’aura aussi bien fait rire que pleurer et il m’aura également fait trépigner d’impatience chaque semaines. Ce drama n’est pas seulement une histoire d’amour ou de vengeance, c’est aussi une histoire de laquelle on peut tirer des leçons et qui peut faire écho en chacun de nous. I Hear Your Voice est pour le moment mon drama favori depuis ce début d’année et je ne vois pas pour l’instant quel drama pourrait le détrôner, tout simplement parce que I Hear Your Voice m’a profondément touchée et que même s’il n’est pas dénué de défauts, sa voix m’a transpercé le cœur de la plus belle façon qu’il soit.

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